COURS de NON-DUALITÉ
La loi du karma
Introduction
Le concept de karma n'est pas scientifique mais peut être utile
comme point de vue. Ce concept est une conséquence logique pour
celui qui observe le monde sans aucune crainte. Ce karma
apparaît avec notre égo et simultanément avec lui, une "Voie" se
manifeste pour s'en libérer. Donc la souffrance dû au karma nous
indique la porte de sortie. Certains voient dans le karma une
forme de punition ou de prix à payer pour expérimenter un égo
personnel. Ici dans ce texte, nous utilisons qu'une partie du concept.
Définition
Une définition du karma usuellement utilisée est comme celle-ci:
La notion de karma désigne communément le cycle des causes et
des conséquences liées à l'existence des êtres sensibles. Il est
la somme de ce qu'un individu a fait, est en train de faire ou
fera.
Dans ce cours, nous examinons théoriquement une
loi qui gouverne les actions qui n'auraient pas dû se produire du
point de vue de la personne qui en souffre.
Le monde est sans problème
Il y a des nuances importantes entre la fonctionnalité,
l'imaginaire et le réel. Par exemple, dans le rêve, le scénario
onirique fonctionne très bien mais sa réalité est niée au
réveil. Un avion qui vole ou un train qui passe en rêve n'ont
plus aucune crédibilité au réveil. Dans le mode "éveil", nous
confondons souvent l'imaginaire avec le réel parce que nous
donnons une crédibilité ABSOLUE aux choses et aux
concepts sans aucune vérification. Nous avons la
démonstration que notre monde ne possède aucune qualité
objective. Les objets isolés n'étant présents que dans notre
imagination. Nous ne disons pas ici que la nature de l'univers
soit imaginaire mais nous nions les qualités que les objets
n'ont pas. La pensée estime les objets comme isolés les uns des
autres et indépendants de leurs milieux respectifs. Une
automobile isolée et indépendante du réseau routier n'a pas de
sens. Ainsi, la personne qui se croit le résultat d'un corps
indépendant de son milieu fait une erreur de taille.
Le sage ne voit pas d'objets, il vit comme dans un monde
intemporel mais aussi très fonctionnel. Il ne pratique pas
obligatoirement l'isolement ou le refus du monde. Il participe à
la vie sociale, il peut gérer une multinationale, une banque,
son entreprise et autres. Ces sages nous disent qu'il n'y a
aucun problème avec ce monde et l'univers, qu'ils n'ont aucun
besoin de notions dualistes tel bien, mal, vie, mort, etc.. Ils
affirment que la cause des conflits et
malheurs humains se trouve là où sont les objets:
notre imagination. Voir :
"un monde sans problème".
Il s'ensuit logiquement qu'il doit exister une loi pour gérer
les conséquences des interventions inutiles: le karma. Le karma
se manifeste lorsque la personne cherche à agir objectivement
pour temporiser son insécurité. Des situations inutiles
apparaissent qui n'auraient pu arriver autrement. Le karma gère
parfaitement ces situations et leurs conséquences sur les
personnes concernées.
Dans un groupe tel que: (je suis "x" + je suis "y" + je suis "z"
etc.), le karma s'assure que la somme des actions
inutiles entre x, y, z soit en tout temps égal à zéro. Les
actions peuvent être passive comme hériter de parent riches ou
d'une maladie. Les actions utiles qui n'engendrent pas de
souffrance sont ignorées de l'équation. L'accumulation des peurs
et craintes refoulées par le "je-conceptuel" (banque d'énergie)
finance le processus.
Donc, si "x" pose un geste, ce geste est annulé par les actions
de "y" et "z". D'autre part, si le " je suis "x" " retourne à sa
véritable nature, le karma de cette personne devient nul.
Pour la personne libérée du dualisme et de ses objets, son karma
étant terminé,
il est impossible aux autres d'avoir un
quelconque pouvoir sur elle.
Voir: La multiplicité et
fin des karmas.
L'analogie des deux films.
Supposons qu'en tout temps il y ait deux films, soit deux
réalités différentes superposées en projection simultanément.
L'un se déroule comme une lutte incessante pour fuir un
réservoir de peur (notre très cher ego) et l'autre projette une
suite d'évènements sereins.
Supposons encore, que le seul choix que l'on puisse faire (en
tout temps) est d'en choisir qu'un seul à visionner.
Si le choix se porte sur le film libre d'ego, celui-ci se
déroulera comme un embranchement de l'autre et, une série de
changements se produira dans le scénario afin d'aboutir à une
absence de peur et une sérénité grandissante.
Dans ce choix, l'ego possède une forme d'inertie, semblable à
un ventilateur que l'on vient de débrancher, mais qui ultimement
cessera de tourner.
D'autre part, si le choix se porte sur le film avec l'ego, il y
a deux possibilités : soit il y a une fuite vers l'avant et la
lutte pour fuir nos angoisses fait rage, soit il y a un lâché
prise et le réservoir d'angoisse diminue. Ce réservoir apparaissant avec l'égo et
disparaissant avec lui également.
Autrement dit, en addition à la projection normale du film, le
scénario se modifie en insérant les peurs et craintes refoulées
et accumulées par la "Star" du film. Donc, le voyeur-participant
assiste dans cette version modifiée au déroulement de ses
propres peurs. Lui seul peut se libérer de son propre piège. Il
s'agira donc de progresser de "participant actif " à
"observateur neutre".
Texte par claude vinet
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