COURS de NON-DUALITÉ


La perception de l'Univers par la Conscience réfléchie.

Traduction et adaptation de l'anglais au français par Claude Vinet
du livre "Collected Works of Sri Ramana Maharshi ".
Édité par Arthur Osborne, page 18.

Une alternative à la vision objective d'un univers extérieur et indépendant de soi.




Exemple

Symbolisation
   
1 La lampe Le Soi
2 La porte L'état du sommeil lorsque la porte est fermée
3 Le seuil de porte La réflection de Soi comme univers nouménal
4 Les murs internes Le corps causal
5 Le miroir L'egoïsme, la pensée objective toxique de l'individu
6 Les fenêtres Les cinq sens
7 La chambre interne Le sommeil profond où le corps causal se manifeste
8 La chambre du milieu L'état onirique où le corps subtil se manifeste
9 La cour extérieure L'état d'éveil où le corps grossier se manifeste

C'est le diagramme dessiné par le Maharshi pour expliquer la perception du monde.
C'est un pointeur intéressant dans l'enseignement de la non-dualité.

La lampe (1) symbolise le Soi qui brille de par lui-même dans la chambre intérieure (7).
Cette chambre est entourée de murs qui composent le corps causal qui bénéficie du sommeil parfait lorsque la porte (2) est fermée.
Lorsque les principes vitaux tel temps, karma, etc.. ouvrent la porte (2), la réflexion de Soi se produit dans le seuil de porte (3) qui est une réflexion de Soi nouménale, mais également dans le second miroir superposé au précédent, le miroir de la pensée toxique égoïste (5).
Le miroir phénoménal (3) et le miroir de l’égoïsme (5) illuminent la chambre du milieu (8), l’état du rêve et, de par les fenêtres (6) qui représentent les cinq sens-organique, la cour extérieure, illuminant ainsi l’état d'éveil (9).

Inversement, lorsque la porte se referme, l’égoïsme et le phénomène cessent ainsi que les états de veille et onirique et, laissent le Soi seul briller de tous ses feux.
Voir un modèle d'explication.

La dissolution de l'ego.

La vision d'un univers objectif et indépendant de soi, nous oblige à conclure que nous sommes des corps isolés les uns des autres, livrés à eux-mêmes et sans les ressources nécessaires pour faire face à la situation.
Il s'ensuit une série d'émotions d'insécurité qui s'accumulent et qui nous obligent à terme à agir en fonction de leurs énergies destructrices. Ces énergies ne semblent se libérer que par la force de durs labeurs pour ne procurer qu'un répit temporaire.
Il est impossible à ces peurs de libérer pleinement leurs énergies dans un monde conceptuellement objectif, car c'est ce même concept du monde qui en est la source.
D'autre part, la vision réaliste d'un monde phénoménal issu d'une réflexion de la conscience, permet d'identifier le "je-conceptuel" et de dissoudre ses forces viciées accumulées au fil des temps.
C'est la fin de la domination de notre ego.

Talk 286
18 novembre 1936
Dû à son insécurité accumulée, l'ego pressé par sa nature se lèvera encore et encore, autant pour le sage que pour l'ignare. Mais avec cette différence, quand l'ego de l'ignare se lève, celui-ci est tout à fait ignorant de sa source et n'est pas conscient de la paix ni en sommeil, rêve ou éveil, tandis quand l'ego du sage se dresse, il jouit de son expérience transcendantale avec cet ego tout en le gardant cibler sa source en permanence. Cet ego n'est pas dangereux, c'est comme le squelette d'une corde brûlée, et sous cette forme il est inoffensif. En le gardant constamment pointant vers notre source, notre ego s'y dissout comme une poupée de sel dans la mer.


claude vinet